Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Virée oncologique

"C'est un cancer." Tout commence par cette petite phrase.

STOP

Publié le 1 Avril 2016 par Sophie in cancer - témoignage

STOP

Cette maladie m'aura obligé à m'ARRETER. C'est un fait.

"Avant", mon agenda était rempli à bloc. Et j'aimais ces rdv qui s'enchainaient ; j'aimais courir après le temps. Cette hyperactivité était devenue ma marque de fabrique. J'étais la fille dynamique, à fond dans tout, menant de front une vie professionnelle riche et une vie de mère célibataire, avec mes deux ados, parvenant à gérer leur scolarité, leurs activités et leur adolescence.

Bref, je m'en rends compte, je n'étais pas loin de la superwoman !

Certes, j'avais essayé de ralentir, m'essayant au yoga, au T.shi, à la méditation de pleine conscience et toutes ces activités à la mode. Mais tout cela était trop lent !

Et tout d'un coup, tout s'est arrêté. Du jour au lendemain, mon agenda s'est vidé. Seuls des rdv chez les médecins, pour les IRM et les rdv chez le dentiste pour mes enfants emplissent les jours.

Cette arrêt s'est fait en deux temps. D'abord, il y a eu la phase "protocoles", pour vaincre la maladie. Durant cette période, mes journées étaient rythmées par les RDV pour les rayons, la chimio, la curithérapie...et les heures passées à faire face aux effets secondaires : nausées, vomissements, fatigue extrême, intellectuelle et physique.

Et puis, vient ce que j'appellerai la période à proprement dit de "convalescence" ; celle qui correspond au mot que ne cesse de me répéter mon médecin : REPOS.

REPOS, cela signifie ne rien faire. De toutes façon, après de tels traitements on est incapable de faire quoi que ce soit.

Alors, je suis entrée dans une sorte d'hibernation, ou de retraite, comme un ermite qui se retire dans sa grotte. Relations avec autrui au minimum, activités très restreintes si ce n'est la lecture, visionnage de films, courses, repas à préparer et dormir, dormir.

Et contrairement à ce que j'aurai pu penser, j'apprécie cette solitude, ce temps retrouvé qui me permet de me regarder, de m'observer...et de m'accepter,...de m'aimer..

Il m'aura donc fallu un "bon cancer" pour me retrouver.

Commenter cet article